Réflexions sur l’économie…

statistics-822235_960_7201950 : 2,5 milliards d’humains sur Terre. 2015 : 7,4 milliards. Deux chiffres qui résument l’enjeu de l’économie mondiale. L’économie, l’oikonomia des Grecs, l’art d’administrer une maison. Qui pourrait croire qu’on peut administrer de la même façon, avec les mêmes règles, le même système de pensée, une maison qui accueille 7 milliards et demi de personnes sur la même surface, avec les mêmes ressources (ou peut-être un peu moins) que quand elle en accueillait 2,5 milliards ?

Pour autant, les “colapsologues” en tous genres qui fleurissent aujourd’hui ont-ils raison ? Sommes-nous condamnés à voir le déclin inéluctable de notre civilisation, de force par les conséquences d’un changement climatique présenté comme une nouvelle apocalypse, ou de gré en prenant les devants par une politique de rationnement, avec toutes les conséquences prévisibles en matière de libertés publiques ? 

Une lucidité qui ne nous servirait qu’à prédire notre fin serait bien inutile. Elle doit au contraire nous servir à développer un autre modèle de croissance, parce que les ressources de créativité humaine, contrairement aux ressources naturelles de notre planète, sont, elles, infinies.

Une pensée socio-économique dépassée

Tout le monde s’accorde, du moins dans nos sociétés développées et démocratiques, sur le fait que le but de l’économie est de répondre aux besoins de l’ensemble de la population. Personne ne défend, du moins explicitement, l’idée que certains auraient, par essence, vocation à être des exclus du système : l’esclavage a été aboli (presque) partout. Le débat porte donc sur la meilleure façon de combiner motivation à créer des richesses et justice dans la façon de les répartir. 

ruissellement2A un pôle, les tenants de la théorie du ruissellement, chère à Emmanuel Macron. L’économie serait menée par les “premiers de cordée”, qui méritent reconnaissance, honneur et richesse parce que leur richesse, par effet d’entraînement, par “ruissellement”, profite à tous. Et, quand on regarde le niveau de vie moyen des Américains, quand on considère le formidable bon en avant de pays qui, naguère, étaient du tiers-monde, on peut trouver des signes que cette théorie n’est pas dépourvue de fondement. Certes, à condition de se focaliser davantage sur les moyennes que sur les écarts type ! L’accroissement des inégalités au cours de ces dernières décennies suscite pour le moins une interrogation, mais enfin, moyennant une correction des abus les plus criants, on pourrait presque comprendre comment cette théorie compte encore tant de défenseurs dans les élites sociales du monde moderne. 

PlanificationA l’autre pôle, les anti-marché obstinés, qui dénoncent pêle-mêle le capitalisme, le marché, le libéralisme, et affirment que la satisfaction des besoins collectifs est le seul but de l’activité économique, et que cela ne peut passer que par la planification, l’égalité de traitement, le dirigisme démocratique. Bref, une vision communiste, dans ce qu’elle a de plus moral, faisant l’impasse sur la douloureuse dictature du prolétariat. Et comment, face aux scandaleuses inégalités évoquées précédemment, face aux abus écologiques, sanitaires, sociaux, engendrés par la course au profit, ne pas être intellectuellement plus ou moins séduit par une approche qui met le bien commun au-dessus des égoïsmes individuels ? Là encore, toutefois, à condition d’oublier les drames du Vénézuela, ou les conversions au capitalisme libéral (sur le plan économique) de la Chine ou du Vietnam pour remettre en route leurs économies. Mais une part de ces échecs ne peut-elle être attribuée aux actions de sabotage menées par les pays capitalistes, Etats-Unis en tête ?

Bref, le débat pourrait durer encore longtemps, et ne jamais être tranché, si ces deux familles de pensée ne partageaient pas un biais mortifère, qui fait que l’une et l’autre nous conduisent dans une impasse dont la prise de conscience risque d’être vraiment douloureuse. Ces deux modèles partagent en effet un axiome implicite : on peut indéfiniment produire de la richesse, et ce qui compte est simplement de trouver la bonne façon de la répartir en trouvant un équilibre entre motivation des acteurs et justice sociale.

Or, cet axiome est faux dans un monde qui se rétrécit de jour en jour, simplement par l’augmentation de sa population. 

Une solution profondément immorale : le malthusianisme

malthus_graph2Surgit alors une nouvelle école de pensée, portée principalement par celles et ceux qui mettent au premier rang de leurs préoccupations la question écologique : il faut réduire la croissance, voire la stopper ou même l’inverser, et préserver les ressources de notre planète. Nouvelle ? Pas tant que ça. Malthus, prêtre et économiste, y avait déjà pensé… au tout début du XIXe siècle, au moment de la révolution industrielle. Ou plutôt, il pensait qu’il fallait limiter la croissance de la population pour éviter une paupérisation insupportable. Deux siècles plus tard c’est la Chine populaire qui a expérimenté le plus “purement” ses recommandations, avec sa politique de l’enfant unique.

Je ne chercherai pas ici à réfuter ou à conforter les thèses de Malthus sur le plan du fonctionnement de l’économie. D’autres l’ont fait avec brio. Mais je voudrais que l’on en considère un instant les implications morales. Le rappel de la politique de l’enfant unique en Chine populaire, et de ses conséquences en termes d’infanticides, d’inégalités accrues, de trafic, pourraient d’ailleurs suffire à en pointer les méfaits. Mais allons plus loin. Nos prophètes de malheur en matière de catastrophisme climatique et écologique nous ouvrent parfois une fenêtre de lucidité : pour eux, la continuation de la trajectoire actuelle conduira à l’extinction des trois-quarts de l’humanité à l’horizon 2050. Et c’est effectivement ce qu’il faudrait pour revenir à… 1945 ! Bien sûr, on imagine bien que les trois quarts sacrifiés ne seraient pas les plus riches, ni les plus avancés technologiquement. Donc, prenons les devants… 

globe-960446_640Mais qui peut croire un seul instant que, si nous passons en récession, avec une baisse continue du PIB mondial, ou, au mieux, une stagnation (la croissance 0 chère aux experts du Club de Rome), les plus riches accepteront de se laisser dépouiller pour permettre aux plus démunis de gagner une (petite) place au soleil ? Un arrêt de la croissance, au-delà des discours théoriques tenus généralement par des nantis, cela veut dire très concrètement soit accepter que les trois-quarts de la population mondiale crève de faim, soit répartir de façon autoritaire, voire totalitaire, les richesses pour que tout le monde en ait un peu. Les amateurs de science-fiction pourront avoir en mémoire Soleil vert — le film de Richard Fleisher ou le roman de Harry Harrison — ou lire avec intérêt The three-body problem, de l’auteur chinois Liu Cixin. L’un comme l’autre, dans un autre contexte, montrent parfaitement ce qu’une régulation quantitative autoritaire de la population ou de la consommation peuvent donner.

albert-einstein-1505932669R3h« On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré »1.

Comment alors résoudre la quadrature du cercle, sans recourir à la coercition ou à la peur instrumentalisée ? La mutation que l’explosion de la population mondiale, combinée aux révolutions technologiques et scientifiques, est en train de produire est effectivement majeure et nécessite un nouveau paradigme. Mais pas un paradigme suicidaire, décliniste ou totalitaire.

Pour construire une nouvelle croissance des richesses, et rebâtir un nouveau pacte social pour en répartir les fruits de façon équitable, des pistes existent d’ores et déjà clairement. 

Mais avant toute chose, et pour permettre un débat sain sur ces pistes, il faut un instrument de mesure pertinent. Le PIB ne l’est pas. Il ne l’est pas pour une simple raison : il ne s’intéresse qu’aux flux, en oubliant les stocks ! Ainsi, dans ce système, détruire génère du PIB, par le simple travail des destructeurs ! Qu’il s’agisse de détruire la santé, l’environnement, les ressources naturelles, ou plus prosaïquement de déconstruire des bâtiments anciens, toute activité humaine donnant lieu à échange est génératrice de PIB, quel que soit son effet sur le “patrimoine”, naturel ou non. Et, disons-le clairement, cette approximation n’est pas si sotte que cela si on raisonne à ressources infinies, comme ce fut le cas encore naguère ! Mais, si l’on admet que, pour un temps au moins — jusqu’à ce que la technologie nous ouvre les vastes réserves de l’Univers —, les ressources dont nous disposons sur notre planète sont limitées et non renouvelables au rythme où nous les consommons, alors il nous faut bien admettre qu’une mesure de la pertinence de l’activité économique doit intégrer la création de richesse mesurée par les flux et l’appauvrissement du stock qui en résulte. Changer l’instrument de mesure n’est pas une question d’éthique, mais bien de logique. L’IDH, qui intègre des données humaines comme l’espérance de vie par exemple, n’est pas plus pertinent que le PIB en cette matière. 

Je n’ai pas la prétention ici de résoudre cette question complexe de modélisation mathématique d’une vraie mesure de la croissance, incluant flux et stocks. Je veux juste poser le problème, et inviter à mettre au moins un peu de bon sens dans nos débats. A défaut d’instrument de mesure aujourd’hui bien défini, il nous est toujours possible d’utiliser notre raisonnement pour intégrer au moins qualitativement les effets destructeurs de stocks de tel ou tel choix d’axe de développement économique. Concrètement, par exemple, à défaut d’avoir un instrument de mesure objectif et simple de l’effet négatif du tourisme sur l’environnement, effet avéré dans des sites comme Venise ou Scandola, on peut au moins multiplier par un coefficient significativement inférieur à 1 la richesse mesurée, en termes de PIB, que génèrent ces activités, de façon à avoir une approximation plus fiable.

De nouveaux modèles de croissance en émergence 

Marc Halévy2 nous parle avec passion de la courbe rouge de l’ancien monde, en déclin, progressivement dépassée par la courbe verte du monde qui émerge. Les composantes du nouveau modèle économique et social, à même de permettre à notre monde d’avancer gaillardement dans le XXIe siècle et les suivants, sont déjà présentes et perceptibles.Halévy verte rouge

Avant d’en esquisser les contours, deux préalables méritent d’être explicités.

  • Créer des richesses, ce n’est pas la même chose que créer des riches ! La spéculation immobilière, par exemple, peut créer des riches, mais elle ne crée aucune richesse ; elle consiste pour ceux qui ont un bien à attendre qu’il devienne suffisamment rare — naturellement ou artificiellement — pour que sa valeur marchande soit multipliée. Créer des richesses, c’est créer des biens ou des services qui n’existent pas, pour répondre à des besoins non encore ou incomplètement satisfaits.
  • Un pacte social, c’est un accord et non une décision unilatérale imposée par la force. Et pour qu’il y ait pacte social, il faut qu’il y ait de quoi négocier, et donc des richesses à répartir sans spolier quiconque. Pour cela, on n’a pas encore trouvé mieux que d’avoir des entreprises performantes, qui permettent de créer ces richesses en stimulant l’imagination et l’initiative des… entrepreneurs et de leurs équipes.

Ces préalables posés, essayons de dégager sur quoi peut s’appuyer le nouveau modèle de croissance à mettre en place.

  • La qualité et la durabilité plutôt que la quantité et l’obsolescence programmée. planned-obsolescenceOn ne peut pas stopper la croissance sans conséquences dramatiques. Les nantis défendraient en effet becs et ongles leurs “acquis”, tandis que les autres, n’ayant d’autre espoir pour améliorer leur sort dans une croissance nulle, chercheraient coûte que coûte à leur en arracher une part. En revanche, le paradigme du “toujours plus” peut évoluer vers un paradigme du “toujours mieux”. Et des signaux faibles existent déjà dans ce sens, qui montrent des “riches“ renoncer à leur richesse pour une meilleure qualité de leur vie. Nous pouvons faire de cette recherche de qualité et de durabilité le vrai moteur de la croissance économique, une croissance qui sera alors, par essence, plus économe en matières. Il faut pour cela faire évoluer nos tableaux de bord économiques, modifier les formations dans nos écoles de commerce, apprendre à apprécier le mieux, même s’il va parfois avec du moins. Rien ici d’impossible. La société de consommation de masse a modelé nos mentalités en quelques décennies à peine. Pourquoi donc retrouver du bon sens demanderait-il plus de temps ?
  • L’économie circulaire plutôt que la surexploitation des ressources. Là encore, il circular-economy-diagram_foundation_feb2015-01.png__750x0_q85_subsampling-2_upscale_width-750s’agit de bon sens et de volonté. Et, là encore, rien n’est triste ni difficile dans l’histoire. Le verre consigné, l’exploitation des déchets agricoles ou alimentaires pour produire de l’énergie propre3, le recyclage de matériaux de déconstruction en produits pour les travaux publics4, tout cela est techniquement parfaitement maîtrisé, alors même que les investissements dans ce secteur n’arrivent pas à la cheville de ceux réalisés dans la prospection pétrolière ! Alors, si nous déplaçons un tout petit peu le curseur, on peut parier sans le moindre risque qu’il y a dans l’économie circulaire un gisement de ressources extraordinaire. 
  • Le mieux disant local plutôt que le moins disant mondial. Plutôt que de tenter 1024px-Developpement_durable_home.svgde culpabiliser les automobilistes ou les usagers des transports aériens, si on intégrait les coûts environnementaux dans l’équation économique ? Aujourd’hui, ceux-ci sont supportés par la collectivité. Ils sont pourtant isolables, par exemple, en matière d’empreinte carbone, de ventilation des coûts d’infrastructures routières, portuaires ou aéroportuaires sur les produits que nous faisons venir du bout du monde. Les Bretons se sont battus contre l’écotaxe et l’ont fait abandonner. C’était une erreur ! L’écotaxe aurait dû être corrigée de la distorsion de concurrence qu’elle induisait sur les transports vers et de la Bretagne, par son éloignement géographique des zones de chalandise européennes, mais elle partait d’une idée saine : internaliser le coût global induit par les transports. Là encore, au-delà des polémiques, des signaux plus ou moins faibles se manifestent dans l’évolution des modes de consommation. L’attrait de l’exotisme, qui fut un moteur majeur de la mondialisation de l’offre, cède peu à peu la place à la recherche de provenances plus locales, que ce soit pour des raisons de sécurité ou par choix éthique. Mais le chemin est encore long ! Et, partant, le potentiel de gain est grand.
  • Le spécifique culturel plutôt que le standardisé global. Quand MacDonald, symbole de l’économie globalisée, éprouve le besoin, dans son établissement de Carhaix, d’offrir quelques spécialités locales et de les nommer en Breton, c’est certes une opération de marketing. Mais c’est un signal, faible encore, mais réel, que la spécificité culturelle n’est pas du passéisme, mais peut être un vrai moteur
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    Stella Mare à Biguglia — photo Stephan Le Gallais

    économique. Et pas seulement pour les produits alimentaires ou le tourisme ! Il ne s’agit ici ni de résumer l’enjeu culturel à sa dimension économique, ni de prôner un quelconque repli. Il s’agit simplement de souligner que d’ores et déjà, alors même que l’ensemble des incitations va vers une standardisation, le corps social résiste et montre une autre voie. Une voie qui ancre le développement de l’économie dans l’histoire des peuples, dans leur culture, dans leurs différences. Et qui n’empêche aucunement la solidarité. Entre cultures respectées, on peut mieux se comprendre que dans le magma uniformisé et hyper-individualisé d’une planète standardisée.

  • La solidarité concrète plutôt que la marchandisation systématique. Le Japon est probablement un des pays du monde qui symbolise le mieux notre modèle obsolète de croissance. Mais c’est aussi un des pays les plus innovants en matière de “démarchandisation” de la solidarité ! Cycle-of-careAinsi, une monnaie complémentaire, le Fureai Kippu (littéralement : « ticket de relation cordiale ») y est officiellement reconnu pour l’aide aux personnes âgées5. Plus proche de nous, le bénévolat est la clé de la survie de pans entiers de nos sociétés. Plutôt que de chercher à le “professionnaliser”, comme on le voit parfois, en reconnaître la richesse et le bien-fondé est tout simplement renouer avec des siècles de tradition de solidarité réelle. La mal nommée “solidarité nationale” dont on affuble les prélèvements obligatoires en France n’est qu’un instrument pour permettre au système de contrôler la générosité naturelle des peuples, et contribue de façon très efficace à détruire cette générosité naturelle. 

Construire une politique économique sur ces cinq principes n’est pas une vue de l’esprit. Ce ne saurait non plus être une niche réservée à une élite bobo. Nombre d’entreprises aujourd’hui s’appuient sur ces piliers pour assurer leur développement. C’est le cas dans certains secteurs de l’agroalimentaire, ça le devient dans l’habillement, la cosmétique, et même dans certains secteurs de l’industrie. Il est probable que chaque produit issu d’une économie repensée à cette aune coûte plus cher — selon l’instrument de mesure faussé dont nous disposons aujourd’hui — que les produits issus d’une production de masse, symbole du XXe siècle. Mais l’équation économique globale doit tenir compte des prélèvements que notre consommation de masse rend nécessaires : coût sur la santé, coût des contrôles, coûts environnementaux, coûts militaro-stratégiques, etc. Une économie globalisée et standardisée a des coûts qui, pour être externalisés et non compris dans le prix du produit, n’en sont pas moins portés, in fine, par les consommateurs. Comment donc une économie qui repose sur la multiplication des déplacements longs et sur la multiplication des intermédiaires pourrait-elle être globalement plus performante qu’une économie autocentrée, limitant les mouvements et les coûts annexes ?

La Corse, laboratoire et modèle

OLYMPUS DIGITAL CAMERALes lignes qui précèdent ne se veulent pas une thèse d’économiste. Elles veulent juste ouvrir quelques voies de réflexion, à mettre vite en pratique. Albert Einstein, qui accordait une place essentielle à l’humour sérieux, disait : « La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici nous avons réuni théorie et pratique : rien ne fonctionne et personne ne sait pourquoi. » Cette saisissante description de notre monde devrait nous encourager à essayer, à expérimenter autre chose. C’est encore lui qui disait « La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information. »

Pour expérimenter, rien ne vaut une société de proximité, sur un espace suffisamment réduit pour garder une certaine observabilité et suffisamment grand pour être représentatif.

La Corse peut être cet espace. Elle s’inscrirait ainsi dans la continuité de l’œuvre de Pasquale Paoli en matière de politique. Sa révolution démocratique a ouvert la voie de celles d’Amérique et de France. Une Corse, laboratoire et modèle de nouveaux paradigmes économiques, pourrait ouvrir la voie des révolutions dont notre XXIe siècle a impérativement besoin. Bien au-delà des gadgets et des effets de mode…

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Attribué à Albert Einstein

J’ai eu plusieurs fois l’occasion d’échanger avec Marc, que ce soit à l’Institut de Locarn, à Réseau Entreprendre ou dans le cadre de rencontres du CJD. Il ne m’en voudra pas de simplifier ici à l’extrême sa pensée. Pour en savoir plus : http://www.noetique.eu

Notamment par la méthanisation

Voir par exemple l’activité de la société YPREMA en France

Source : Bernard Lietaer, économiste décédé en février 2019, qui a consacré un grande partie de sa vie et de son travail à étudier et promouvoir des monnaies complémentaires, à travers le monde. Ces monnaies, comme aimait le dire Bernard, sont “faciles à gagner, et difficiles à dépenser”, parce qu’elles reposent sur une confiance directe et non médiatisée par des banques plus ou moins centrales. Elles sont des instruments, parmi d’autres, pour une relocalisation de l’économie, mais aussi pour une facilitation de relations non marchandes, et pourtant nécessaires à la vie de nos sociétés.